IRAN


Dans les montagnes du Kurdistan iranien

Arriver au Kurdistan, ce n'est pas changer de pays, mais ce n'est plus tout à fait être en Iran non plus !

Le Kurdistan n'est en fait pas un pays, mais une région culturelle, peuplée par les Kurdes, et qui s'étend entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie. Sur ces quatre pays, seuls deux reconnaissent une région sous la dénomination "Kurdistan" : l'Irak et l'Iran. 


Nous sommes arrivés à Sanandaj en bus de nuit pour éviter la longue et pénible route hyper urbaine depuis Téhéran. En route, un œil à moitié ouvert prend la mesure de l'endroit où nous arrivons : ça va grimper!! 

Ce qui frappe en arrivant à Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan, c'est d'abord la tenue locale. Les hommes portent des pantalons larges et bouffants, pleins de plis. Leur veste de costume, toujours assortie, est rentrée dans le pantalon et une écharpe fait office de de ceinture. 

Ici, pour boire le thé, on ne porte pas le verre à la bouche, mais on verse le thé dans la coupelle pour le boire ensuite. Comme dans les autres régions de l'Iran, on ne met pas le sucre dans le thé, mais dans la bouche. On boit ensuite le thé, à travers le sucre. 


On passe deux jours à l'hôtel pour laver toutes nos affaires et réorganiser nos sacoches. Allégés des deux sacoches avant, le rangement est quand même beaucoup plus rapide !! Comme pour la rentrée scolaire, on repart avec tout bien rangé et nos meilleurs habits pour le premier jour. On sait que la reprise va être sportive : on n'a plus fait de vélo depuis un mois, on a par contre beaucoup fait la fête... Et le Kurdistan, ça ne plaisante pas sur les dénivelés ! Départ en début d'après-midi après l'ultime réorganisation. On commence vite à grimper au milieu de belles montagnes désertiques et dorées. Mais on n'oublie pas quelque chose...? Ah oui, on part sans rien à manger ni à boire... On redescend tout pour remonter une heure plus tard avec des provisions. 

Effectivement la reprise c'est dur, on s'essouffle vite sur ces montées très raides. Et on est obligés de faire beaucoup, beaucoup, de pauses.. La route n'est pas trop fréquentée et on roule sur le bas côté. On a beaucoup de supporters, on nous klaxonne et fait coucou en permanence. C'est très beau et la lumière douce de l'automne illumine les bosses vallonnées tout autour de nous.. 

A un croisement, un attroupement se forme autour de nous pour nous déconseiller de prendre la petite route vers laquelle on se dirigeait.. On nous dit que la route est fermée mais on n'arrive pas vraiment à comprendre si elle est véritablement bloquée ou si elle est juste en moins bon état. (Ils n'imaginent sûrement pas l'état des routes du Kirghizistan..!) On insiste un peu, mais personne ne parle anglais et tous sont unanimes, il faut prendre l'autre route. Ok, on s'y dirige donc et finissons par arriver sur la voie rapide. Il y a une grande bande d'arrêt d'urgence, pleine de graviers, mais au moins on peut y circuler sans stresser à chaque fois qu'un camion nous double.. La route ne cesse de monter descendre et on fatigue vite. Une voiture s'arrête devant nous sur la bande d'arrêt d'urgence, une famille en descend, emportant même les bébés pour nous offrir des fruits et faire des selfies.. On finit par s'arrêter en contrebas de la route, sous un arbre. Plusieurs villageois viennent voir notre campement, discuter un peu ou nous inviter à manger.. On ne se comprend pas du tout, c'est frustrant.. 

C'est reparti sur les routes !!
C'est reparti sur les routes !!
La voie rapide vers Biakara
La voie rapide vers Biakara
Selfies sur la bande d'arrêt d'urgence..
Selfies sur la bande d'arrêt d'urgence..
Street style : faire du vélo en Iran avec un voile..
Street style : faire du vélo en Iran avec un voile..

Pour une reprise, le Kurdistan c'est rude ! Le lendemain matin, on se réveille avec des courbatures partout ! Et la journée qui nous attend est encore plus éprouvante et commence par un col à grimper... La route est parfaitement asphaltée, mais assez fréquentée; l'ascension se fait donc dans les gazs des pots d'échappement et sous les klaxons d'encouragement des camions et des voitures ! Au Tadjikistan déjà, on nous klaxonnait souvent. On savait que c'était un klaxon de salut ou d'encouragement, même si c'était plus pénible qu'autre chose.. Parce qu'en passant la journée sur nos vélos, on est soumis à la poussière, au bruit du vent, du trafic, à la chaleur... Bref on n'est pas du tout réceptifs au caractère sympa d'un gros coup de klaxon dans les oreilles ! Mais au Tadjikistan le trafic, sur les routes chaotiques du Pamir, était moindre et les klaxons assez espacés.. On avait parfois mal aux tympans mais on prenait ces signes d'encouragement du bon côté. Mais sur cette voie rapide très fréquentée, les coups de klaxons deviennent une cacophonie, épuisante à la longue. Le col semble ne jamais finir, les pauses se multiplient.. La descente arrive enfin, on file à toute vitesse. On fait une pause bien méritée dans un petit resto du bord de route, on est cassés de partout comme après une journée entière... 


On finit par arriver à Biakara, où l'on quitte enfin la voie rapide pour une plus petite route vers la fameuse vallée d'Howraman. On a lu que cette vallée est très belle, que la route est très dure mais que les paysages en valent le coup !! C'est aussi une région peu visitée de l'Iran et assez méconnue, des iraniens eux-mêmes. Les touristes y vont peu, en raison de sa proximité avec l'Irak et des tensions politiques.. La région est classée rouge par le ministère des affaires étrangères (qui se renseigne assez peu, mais passons !) On dort non loin de la bifurcation. La nuit tombe vite, à 18h. On a un peu de mal à trouver un coin pour poser notre tente, rien n'est plat ici ! Même les villages sont construits en escalier, sur les flancs de la montagne. On finit par trouver un endroit plat, juste à la tombée de la nuit... Rouler de nuit est notre hantise, surtout avec les habitudes locales en matière de conduite ! Le retour à la vie de cyclo voyageurs se fait avec des douleurs partout, mais dans le bonheur surtout. On se sent libres, à rouler, s'arrêter lorsque bon nous semble, dormir dehors au chant des grillons.. Les bivouacs sont tous plus beaux les uns que les autres, aux couleurs chaudes et chatoyantes de l'automne. 

Bivouac automnal
Bivouac automnal
Ouiiii, retour à la vie au grand air !! Et routine lentilles du matin..
Ouiiii, retour à la vie au grand air !! Et routine lentilles du matin..
Coucou les copains !
Coucou les copains !
Directement à la source
Directement à la source
Quand on nous montre le chemin sur une carte où aucune échelle n'est respectée
Quand on nous montre le chemin sur une carte où aucune échelle n'est respectée
Reprise dans les montagnes, ça fait mal !!
Reprise dans les montagnes, ça fait mal !!

La vallée d'Howraman

Le lendemain on roule enfin sur du faux plat, moins éprouvant, sur une route qui serpente dans des gorges. On arrive à 12h dans le village de Dizli où l'on déjeune avec le peu de choses que l'on trouve à acheter sur place. Un nouveau col nous attend l'après midi. La redescente nous amène à Daraki, où tout de suite un nouveau col nous attend. On commence à monter, mais on hésite à l'attaquer vraiment le jour même.. Si la nuit tombe avant que nous trouvions un endroit où planter la tente, nous serons obligés de rouler de nuit, et les habitudes locales en matière de conduite nous font vraiment redouter cette possibilité.. On décide de se poser boire un thé au niveau du début de la montée. On compte y poser la tente dès la tombée de la nuit. Dans le bar à thé où l'on s'installe, nous rencontrons Sarkaw, qui vit en Angleterre et est rentré au Kurdistan pour des vacances en famille. Il nous invite à dormir chez lui et on s'empresse d'accepter. La famille de Sarkaw habite, comme tous les habitants de la région, sur une haute colline. Mais pas celle sur laquelle nous nous trouvons à ce moment là.. Il nous faut donc redescendre ce que nous avons déjà monté et grimper une autre colline.. Devant notre air épuisé et dépité, Sarkaw nous annonce LA bonne nouvelle, il a un pick up, dans lequel on peut charger les vélos jusqu'à chez lui ! Chez Sarkaw, on est accueillis comme des membres de la famille. Sa mère est dynamique et rieuse, la ribambelle de frères et sœurs sont aussi gentils que géniaux. On nous habille avec les habits traditionnels kurdes. Et on passe une super soirée, à manger et à rigoler. 

Le lendemain matin, le frère de Sarkaw nous emmène en haut du col, ou plutôt du MUR, qui fait office de frontière entre l'Iran et l'Irak. Du sommet, on voit les montagnes du Kurdistan irakien, et puis jusqu'à l'infini, des plaines interminables.

Pause repas et chaï
Pause repas et chaï
Presque en haut du col!! On fait une pause à l'écart de la route..
Presque en haut du col!! On fait une pause à l'écart de la route..
Arrivée au village de Daraki
Arrivée au village de Daraki
Essayage du pantalon kurde
Essayage du pantalon kurde
Et d'une robe, tout en sobriété..
Et d'une robe, tout en sobriété..
Avec les parents de Sarkaw
Avec les parents de Sarkaw
Vers l'Irak avec le frère de Sarkaw.
Vers l'Irak avec le frère de Sarkaw.


On reprend ensuite notre route vers Howraman-e-Takht, le fameux village en étage qui donne son nom à la vallée. Les maisons sont construites sur le flanc escarpé de la montagne. Parfois le toit d'une maison est le plancher de celle du dessus. On attaque ensuite une descente époustouflante, en lacets très serrés jusqu'à Bolbar. 

On commence à le savoir, dans cette région, à une descente succède invariablement une longue montée.. On aperçoit de Bolbar les mêmes lacets, mais en montée cette fois-ci... Et on devra se passer de l'asphalte pour la montée ! En fait, la route est en construction et un beau bandeau de goudron serpente tout au long de la route. Mais on ne peut pas encore en profiter, il sèche et pour nous c'est la piste et les cailloux. Mais la piste reste très roulante par rapport à ce que l'on a connu ces derniers mois, c'est bien tassé, ça ne secoue pas trop, ça avance juste moins vite.. 

Lorsque la nuit tombe, il nous reste encore plus de la moitié du col à monter. On décide donc de camper au bord de la route. Mais le problème est toujours là, rien n'est plat. On passe 20 minutes à explorer les environs, sans trouver un seul semblant de spot à peu près plat. On finit par se décider pour un coin où l'inclinaison nous semble tolérable et en se persuadant que dormir les jambes inclinées aide à la récupération ! On est fatigués et voulons juste planter la tente et dormir au plus vite. Mais c'est sans compter sur notre foutue bonne étoile. Alors qu'aucune voiture n'était passée depuis un moment, nous commençons à peine à esquisser un tour de roue vers les buissons du bord de route qu'une voiture arrive sur nous. En descendent deux couples de papys-mamies gentils comme tout et encore plus têtus que nous ! Ils nous disent qu'on ne peut pas dormir là, que ce n'est pas assez bien pour nous (!!), pas confortable, qu'il n'y a pas d'eau, qu'on va avoir froid.. On tient bon pour leur expliquer qu'il n'y a pas de souci, qu'on dort dans des endroits bien pires avec la tente, photos à l'appui. Mais c'est peine perdue, ils ne veulent rien lâcher. Pourtant la situation semble bloquée. La nuit est désormais complètement tombée, hors de question pour nous de reprendre les vélos. Un camion arrive alors. Sur cette toute petite route de montagne, il ne peut pas passer tant que la voiture reste là. Il descend donc et se mêle au débat, en langage des signes. Il ajoute que le coin est dangereux et pour bien se faire comprendre, nous mime "pan pan" puis "couic"... Un deuxième camionneur s'arrête et surenchérit. On se décide donc à charger vélos et bagages dans la benne du camion ! On passe le col à toute allure, Olivier dans la benne et Gwen dans la voiture des papys-mamies, ayant trouvé et partagé de leur ton catégorique que l'arrière d'un camion n'était pas un endroit pour une jeune fille de bonne famille.. Cette fois, on n'a pas essayé de leur montrer des photos pour les convaincre du contraire... 

Notre convoi exceptionnel nous dépose au prochain village, à Hajij où à peine arrivés, se forme un attroupement puis le branle bas de combat pour nous trouver un endroit où dormir. On monte alors les vélos tout en haut de la colline, où l'on nous installe dans une maison en construction. La maison est vide et sent la peinture, mais lorsque les travaux seront finis ce sera le grand luxe pour les futurs touristes ! 

Howraman-e-Takht
Howraman-e-Takht
Ça redescend bien... Saurez-vous trouver le tout petit cycliste sur cette image ?
Ça redescend bien... Saurez-vous trouver le tout petit cycliste sur cette image ?
Magnifiques lacets !
Magnifiques lacets !
Ah.. Et ça va remonter pas mal aussi !
Ah.. Et ça va remonter pas mal aussi !
Mais qu'est-ce que c'est que ça ?? Où est passé l'asphalte ??
Mais qu'est-ce que c'est que ça ?? Où est passé l'asphalte ??

Hajij est un très joli village, complètement enclavé entre d'impressionantes montagnes et le fleuve. Sur Google maps, aucune route carrossable ne permet d'accéder au village. Elle vient tout juste d'être construite, via une succession de tunnels. Ce village, autrefois isolé commence donc à construire de quoi accueillir les voyageurs à venir ! 

Le lendemain, on profite de ce luxe inattendu pour prendre un jour de repos, bien mérité dans ces montagnes éprouvantes. On reste à traîner et à regarder la télé. À rien faire en fait. Et pour une fois, ça fait du bien ! 


Hajij, posées sur les toits.
Hajij, posées sur les toits.
Essayage de vélo !
Essayage de vélo !

On repart en empruntant encore plusieurs tunnels. Certains ne sont pas éclairés, heureusement les plus longs le sont ! On longe le fleuve, qui même d'en haut, sur la route à flanc de montagne, semble immense. Plusieurs voitures s'arrêtent pour nous donner des grenades, le fruit qui pousse partout ici, c'est comme le ravitaillement du tour de France !! 

Encore un col nous attend pour sortir définitivement de la vallée. Cette fois-ci on compte planter la tente à mi chemin, dans la montée, et sans l'intervention d'une voiture de papys-mamies pour nous en empêcher. Mais ici, pédaler en fin d'après-midi, loin de toute ville ou hôtel sans se faire inviter à dormir n'est pas une chose envisageable. C'est comme ça que nous avons eu la chance de rencontrer Mr Kiahi. Mr Kiahi est un ingénieur qui travaille à la construction du barrage hydroélectrique sur le fleuve. Il vient de Téhéran mais il habite au quotidien dans un camp de petites maisons préfabriquées à côté du chantier et nous a invités à y dormir dans une chambre rien que pour nous. Un des collègues de Mr Kiahi parlait anglais et français, tous étaient très sympa et la journée s'est terminée avec un festin de roi. Mr Kiahi était vraiment déterminé à ce que tout se passe le mieux possible pour nous. Lorsqu'il a appris que notre visa expirait bientôt, il a tenu à nous conduire jusqu'à Kermanshah avec son pick up et à nous faire accompagner par un de ses employés au service d'extension des passeports. Le lendemain, dans la voiture de Mr Kiahi, on était vraiment contents de ne pas finir cette route à vélo. On était arrivés au bout du Kurdistan, et ensuite la route était toute droite au milieu d'un paysage désolant de monotonie : des champs et des usines, sans la moindre petite colline... 


Arrivés à Kermanshah, on a été escortés par Ali, l'employé de Mr Kiahi, qui a sillonné toute la ville pour débusquer le bâtiment du service des passeports. Dans ce bâtiment, les femmes sont toutes en tchador noir très strict, et on fait vite remarquer à Gwen que sa tenue est inadaptée... Puis face au guichet, mauvaise nouvelle, le préposé ne veut pas procéder à l'extension de notre visa, pour motif qu'il nous reste encore 5 jours de visa... Il ne veut renouveler notre visa que le jour de son expiration ou la veille.. Nous voici donc bloqués, à proximité d'une grande ville, à attendre l'expiration de notre visa..  

Beaucoup de pauses eau au Kurdistan !
Beaucoup de pauses eau au Kurdistan !
Des embouteillages...
Des embouteillages...
Le fleuve, que l'on aura suivi de très haut, tout au long de la route.
Le fleuve, que l'on aura suivi de très haut, tout au long de la route.
Ciao Kurdistan ! 😍
Ciao Kurdistan ! 😍

On était donc bloqués plusieurs jours à Kermanshah. Impossible de partir car dans 4 jours tout pile, il faudra renouveler notre visa, mais pas avant ! On a essayé de chercher la logique dans tout ça.. mais on n'a pas encore réussi !

Mr Kiahi a donc missionné son employé de nous trouver un hôtel. On a donc été avec Ali dans une agence de la ville. Nous on voulait absolument dormir dans un hôtel qu'on avait repéré pour sa chambre double à 4 euros par personne. Eux ne voulaient absolument pas qu'on y dorme car ce serait sale et mal famé.. Mr Kiahi a tranché le débat : ses touristes iraient bien là où ils le voudraient, et puis c'est pas tout mais lui il devait se taper la route pour Téhéran et n'avait pas que ça à faire..

Il a quand même été prendre le gérant de l'hôtel dans un coin, en mode parrain, du haut de ses deux mètres, pour lui expliquer qu'il n'avait pas intérêt à ce qu'il arrive quelque chose à ses touristes ! En fait,  l'hôtel est juste un vieil hôtel tout pourri, exactement ceux que l'on choisit toujours.. On ne s'est pas sentis trop dépaysés ! 

L'attente à Kermanshah nous a surtout permis de ne rien faire et squatter notre chambre, et encore une fois ça faisait du bien ! À chaque sortie dans la ville, on était comme Kim et Kanye, tentant une petite sortie anonyme, ça finissait toujours en session selfies ! (cette ville ne voit pas passer beaucoup d'étrangers..) 


Et puis 4 jours plus tard, après de longues heures de négociations avec les officiels (encore une fois, on n'a pas compris.. qu'est-ce qu'ils pouvaient faire d'autre que de nous la donner cette extension de visa, sachant que c'est la règle..??) puis un passage de bureaux en bureaux, faire examiner notre dossier d'un regard mécontent par TOUS les mecs en uniforme de l'étage, on a fini par nous dire OK. Les policiers ont chargé un pauvre étudiant afghan, venu régler son propre souci de visa mais qui avait le malheur de parler anglais et de pouvoir faire l'interprète, de régler notre dossier. Donc de traduire nos papiers en persan, de nous emmener à la banque payer notre extension, de faire les photocopies, puis de tout déposer au service adéquat. En fait, notre étudiant était super cool, et hyper content d'être en charge des français. On a bien parlé avec lui et la mission galère s'est transformée en matinée à la cool. 

Du coup, on a en poche un mois de visa supplémentaire ! On part traverser le désert jusqu'au Golfe Persique! 

Edit : une quinzaine de jours après avoir quitté Kermanshah, un tremblement de terre a ébranlé la ville et ses environs... Voir les murs détruits de cette ville si accueillante a été un vrai choc. Nous pensons à tous les gens que nous y avons rencontrés...