AFRIQUE - TANZANIE. OCTOBRE 2018


Ce que l'on retiendra de la Tanzanie ce sera vraiment les Tanzaniens. Toujours gentils, tout sourires, adorables. Tout le monde se marre : les enfants, les mamas derrière leurs marmites et les papis malicieux sur leurs bicyclettes grinçantes. 


La force de la Tanzanie c'est que tout le monde y parle swahili et que toutes les tribus du pays peuvent donc communiquer entre elles, ce qui n'est pas le cas des pays voisins. Au Kenya par exemple, les tribus bantoues ne peuvent pas toujours communiquer avec les tribus nilotiques, à part en anglais. Ici, le swahili est la langue officielle, celle que les enfants apprennent à l'école, à la place de l'anglais. La Tanzanie a complètement renoncé à l'anglais depuis plusieurs années et les étudiants n'apprennent cette langue qu'en études supérieures. Contrairement au Kenya, où tout le monde parlait anglais, ici on a donc du apprendre quelques mots de swahili ! 


Jambo ! Karibu Tena Tanzania ! Bienvenue en Tanzanie ! Sur les pistes de terre rouge sous les baobabs, où nos journées de vélo sont rythmées par les pauses bananes et noix de coco ! Ici on prend le temps de vivre au rythme local et on fait la sieste sous les manguiers. On mange toujours de l'ugali et on charge plus que jamais nos vélos en pagnes colorés. On vous emmène à la découverte de ce pays chaud et chaleureux, terre des célèbres Maasai et non moins célèbres lions et éléphants ! 

On arrive en Tanzanie par Oloitokitok, au pied du Kilimanjaro. Le géant de l'Afrique culmine à 5 891m d'altitude et s'élève sans prévenir au plein milieu de la savane. C'est une vision étonnante de voir les gazelles courir dans les herbes dorées de la brousse sous les neiges éternelles du Kilimanjaro. Neiges d'ailleurs plus si éternelles que ça car cette calotte glaciaire est en phase de disparition accélérée depuis le début du XXe siècle... Le Kilimanjaro a beau être imposant, il est souvent complètement invisible car caché dans les nuages ! On a quand même rencontré des touristes qui ont passé plusieurs jours dans le coin sans jamais l'apercevoir...! Nous, on a eu de la chance. Comme on avance à vitesse d'escargots et qu'on a du faire tout le tour du volcan pour poursuivre notre route, on a réussi à le voir quelques fois découvert, souvent tôt le matin. On avait tous les deux envie de monter jusqu'au sommet, mais on a été découragés par la réalité du terrain. En fait, BEAUCOUP de monde veut grimper jusqu'au point culminant du sommet iconique de l'Afrique et ça coûte donc très cher. Comptez minimum 600euros par personne pour l'ascension. On a donc passé notre tour !


En passant la frontière avec le Kenya, on a tout de suite remarqué plusieurs différences. La plus colorée : les femmes portent toutes des boubous. Au Kenya, à part dans les régions tribales, les femmes étaient toutes habillées à l'occidentale. Ici, le wax est à l'honneur et toutes les Tanzaniennes le portent. Soit en pagne seul, soit en tenue complète trois pièces : pagne, haut péplum et bandeau. Cette année la mode du wax est aux motifs poules et coqs. Les marchés, même des plus petits villages, débordent de tissus tous plus beaux les uns que les autres. Et je dois confesser l'achat de plusieurs kilos de tissus.. Nos vélos en ont pris un sacré coup ! 

Une autre différence notable avec le Kenya c'est le niveau de vie. La Tanzanie est beaucoup plus pauvre que son voisin. Les maisons sont plus rudimentaires et dans les villages ce sont souvent des maisons en terre-paille (ce qui, soit dit en passant est beaucoup plus écologique et approprié aux fortes chaleurs que l'ignoble béton et parpaing. Les maisons en terre paille sont d'ailleurs tout à fait adaptées à notre climat également, économiques, écologiques et peuvent être sur plusieurs étages, de style "moderne" etc.. Bref, si jamais il y en a ici qui souhaitent auto construire leur maison c'est vraiment un super système ! Je vous invite à googler ça- et il y a même un épisode de c'est pas sorcier qui explique l'intérêt de la maison en terre paille sous nos latitudes !)


Le coût de la vie est aussi moins cher. On mange chaque repas à moins d'un euro dans les petits boui-boui des villages, tenus par des mamas autoritaires et rigolotes. Les hôtels ne coûtent rien et d'un super rapport qualité prix. On a donc moins sorti la tente. Les hôtels sont principalement des pensions, accolées à des bars et tenues par des familles. Les clients sont le plus souvent des hommes. On paye entre 3 et 5 euros la chambre double. Pour ce prix là, on n'a pas toujours eu l'eau courante et les matelas étaient souvent un morceau de mousse. Le bruit du bar attenant est généralement à plein volume car la musique en Tanzanie est toujours réglée au max. Si le sol ne vibre pas, c'est que l'enceinte a pris un petit coup de vieux ! Ici le bruit est un concept différent. Plus yen a, plus l'ambiance est bonne ! Concrètement ça donne une musique réglée tellement fort dans le bar que le son est complètement saturé et que le sol de notre chambre dans l'hôtel vibre. En journée dans un boui boui, tu peux avoir la musique à fond, un film où des mecs se tapent dessus et hurlent, un clip de YouTube qu'un premier mec regarde sur son téléphone pendant que le second crie au téléphone parce qu'il n'entend rien, le tout à peine couvert par une moto qui defile dehors en hurlant de la pub au mégaphone. Et si ce jour là c'est dimanche, alors la probabilité qu'en plus l'église la plus proche diffuse des chants religieux toute la journée rend la cacophonie encore plus appréciable ! 


Ces parenthèses d'intimité dans une chambre d'hôtel nous font du bien. Car monter la tente ici, ça implique palabres avec le chef du village puis monter la tente et cuisiner entourés par la moitié du village qui chuchote et rigole, tandis que l'autre moitié examine et commente le contenu de nos sacoches. Après une journée difficile de vélo dans les pattes, ça peut avoir un petit côté fatigant. Au début c'est rigolo et petit à petit c'est crevant. 


Après un an et demi de voyage, on s'est renforcés sur certains aspects et usés sur d'autres. Par exemple, on est à l'épreuve de l'inconfort, du manque d'hygiène, des difficultés sur la route.. Mais parfois on a plus de mal avec le fait d'être dévisagés en permanence. Toute la journée dehors, sur la route, on est sans arrêt en interactions ou juste dévisagés. Alors on saisit les occasions de retrouver une petite bulle de vie privée.

Au nord de la Tanzanie, habite une des tribus les plus célèbres de l'Afrique : les Maasai. Ce sont des cousins des Samburu, dont on vous parlait dans le précédent article. Ils parlent une langue proche et portent beaucoup de parures de perles similaires. En dehors de ces ressemblances, ils vivent une vie assez différente. Le fait qu’ils occupent traditionnellement de nombreux parcs animaliers d’Afrique de l’Est a probablement contribué à faire du peuple Maasaï l’un des plus connus du grand public occidental. Cette renommée et cette situation géographique a contribué à la fois au développement et à la perte des Maasaï. Le gouvernement Tanzanien tente d'exproprier les Maasaï de leurs terres traditionnelles, qui sont devenues aujourd'hui des réserves protégées. Depuis l'ère coloniale, les Maasaï ont été dépossédés d'une partie importante de leurs terres, soit par des fermiers privés, soit dans le cadre de plans gouvernementaux ou de création de parcs nationaux. En effet, les Maasaï sont, comme les Samburu, des semi-nomades pastoralistes, vivant essentiellement du bétail. Pour cela, ils coupent du bois pour monter leur camp et chassent les lions qui s'approchent trop près de leurs chèvres. Le gouvernement a plusieurs fois tenté de sédentariser les Maasaï, sans succès, et leur refuse le droit de pâturer au gré des saisons à travers des parcs qui constituent une véritable manne économique. Les Maasaï sont donc parqués sur des terres de plus en plus restreintes, hors des parcs nationaux. Cela s'est soldé par un appauvrissement généralisé des populations Maasaï, qui jusque-là géraient efficacement leur bétail

Incapables de vivre de l'élevage, de plus en plus de Maasaï se tournent donc vers le tourisme et "vendent" leur image aux occidentaux. Une visite de village se paye, une photo se paye, et parfois assez cher. Beaucoup de guides, Maasaï ou non d'ailleurs, sont aujourd'hui vêtus avec l'habit traditionnel pour le plaisir des touristes en safari. 


Aujourd'hui alors que les Maasaï sont par ailleurs de plus en plus exposés aux risques induits par le dérèglement climatique, une campagne d'expropriation des terres menace à nouveau les populations Maasaï de Tanzanie. Le gouvernement du président Jakaya Kikwete tente à nouveau de récupérer les terres des héritiers de la culture Maasaï. Des projets de « viviers pour safaris » sont notamment évoqués. À l'étranger, leur image est souvent utilisée pour représenter l'Afrique traditionnelle. Certains Maasaï s'organisent pour essayer de contrôler l'usage qui est fait de leur culture et de leur image afin de redistribuer à leur peuple les profits qui en sont tirés. Les Maasaï ont également lancé une pétition mondiale afin d'attirer l'attention des citoyens du monde sur cette mise en péril de leur culture. 


Nous avons traversé de nombreux villages Maasaï mais avons eu des rapports plus distants avec eux qu'avec les Samburu. Ici le blanc est un touriste en 4x4, venu pour faire un safari et les Maasaï les voient déjà défiler à la pelle. Dans certains villages, plus à l'écart des parcs, nous avons pu passer plus de temps à discuter. Nous n'avons pas cherché à aller dans les villages Maasaï "traditionnels", souvent érigés aujourd'hui pour le tourisme. Le côté safari humain nous en a dissuadé.

Il fait très chaud lorsqu'on rentre en Tanzanie. Heureusement le ciel est souvent couvert, mais lorsque le soleil arrive on est en pleine ébullition. On avance bien pour nos premiers kilomètres sur la route principale mais on s'ennuie vite sur le goudron. On arrive à un moment en même temps qu'un nuage de sauterelles. Elles sont particulièrement voraces et destructrices. Elles sont capables de ravager un champ en un passage ! Elles sont beaucoup plus grosses que nos modèles européens et bien cuirassées. Ça fait donc assez mal lorsqu'on croise le vol d'une sauterelle à vélo ! Ce jour là, elles se sont trompées de destination et elles étaient posées sur le goudron. Le sol était tapissé d'une couche marron pleine de pattes des sauterelles écrasées.. Miam ! Sinon, on trouve aussi le chien écrasé transformé en moquette par le passage répété des camions. Car les camions ici, ils roulent vite ! Même quand leur cargaison oscille et manque de se renverser dans le bas côté à tout instant ! 


Lassés des camions, on décide d'avancer moins vite et on retourne rapidement sur la piste. On se fait secouer et on mange de la poussière, mais c'est plus intéressant. On roule au milieu des baobabs par milliers. Ces arbres sont impressionnants, ils sont particulièrement imposants et donnent une atmosphère particulière au paysage. Et surtout on traverse plus de villages, on croise du monde... C'est du boulot de saluer chaque personne que l'on croise, surtout tous les enfants ! Il y en a beaucoup et ils sont infatigables. 


Un jour, alors qu'on roule sur une piste particulièrement caillouteuse, où on garde les yeux rivés sur la route pour ne pas glisser, on entend un gros craquement sur le côté de la route. On se tourne machinalement et là, grosse montée d'adrénaline, on est face à face avec tout un troupeau d'éléphants ! Les éléphants d'Afrique sont vraiment plus gros que leurs cousins d'Asie et on vous assure qu'une rencontre fortuite en pleine brousse sur nos vélos minuscules ça fait quelque chose ! Il y a des petits derrière et l'énorme éléphant, qui est en face de nous, nous fait comprendre de ne pas rester là à grand renfort de battements d'oreilles et de trompe. On sait que les éléphants sauvages peuvent être assez agressifs et charger, on n'a donc pas demandé notre reste et on a pédalé aussi vite que possible ! On ne vous proposera donc pas de photo de ce troupeau. Comme vous pouvez l'imaginer on n'a pas pris le temps de sortir la perche à selfie..!

Nos vélos commencent à accuser le coup du voyage. Ils grincent, ils couinent. La transmission a du mal, les vitesses ne passent plus bien 

La faute à tout ce sable sur les pistes, et ce malgré nos grands nettoyages fréquents. On a la sensation d'avoir un moulin à poivre sous les pédales. Entre la terre de la brousse, le sable des pistes et le sel de l'Océan Indien nos vélos commencent à montrer des signes d'épuisement avant nous ! 


Quoique, nous aussi on fatigue un peu à ce moment là du voyage. Pour ceux qui imagineraient l'Afrique comme un grand continent tout plat, eh bien pas du tout. Depuis l'Ouganda, on n'a eu que des collines ! Les montées descentes sont incessantes, on n'arrive en haut d'une montée qu'en voyant déjà la montée suivante qui nous attend.. Alors on se dit parfois qu'on a grimpé l'Himalaya et le Pamir, mais ces petites collines sont encore plus éprouvantes. Aucune régularité, on ne peut pas se caler sur un souffle et on est toujours hors d'haleine. Alors quand on rajoute la chaleur, ça donne des conditions parfois difficiles et toutes nos journées ne nous voient pas pédaler avec la même motivation ! 


C'est le moment de faire une pause. On n'a pas arrêté depuis New Delhi, la grimpette de l'Himalaya et notre arrivée sur le continent... 5 mois qu'on n'a pas fait une vraie pause de plusieurs jours au même endroit 

On a donc élu domicile de façon totalement imprévue à Ndugu, un tout petit village, sans aucun intérêt touristique à des kilomètres à la ronde. Mais dans ce village on a trouvé une chambre propre, avec un vrai lit, un ventilateur, de l'eau courante... Voilà, il ne nous en fallait pas plus. On y a passé cinq jours à ne rien faire, manger des pastèques et lire toute la journée.


On finit par arriver sur la côte.. L'océan Indien vu de l'autre côté ! La dernière fois qu'on l'avait vu c'était à Mumbai ! On va passer plusieurs jours à Zanzibar, mais pour les besoins de la narration ce sera pour un autre article (ces articles sont déjà bien assez longs ! ) 


On repart donc de Dar es Salam après nos pérégrinations zanzibarites. Les paysages redeviennent de plus en plus jaunes et secs dans le sud. Les montées descentes du nord du pays se transforment ici en grosses collines : on monte 500m on redescend 500m puis on remonte 500m et ainsi de suite.. On est jamais bien haut mais à la fin de la journée on a monté un col ! D'ailleurs les motos ont remplacé les velos ici. Il y a aussi beaucoup de camions sur cette route et ils ont encore plus de mal que nous a grimper les collines ! Ils fument tellement que parfois on se demande vraiment s'ils ne sont pas en train de cramer.. Et ya pas le filtre à particules ici ! 


On a de la route jusqu'en Zambie alors on accélère malgré tout le rythme. Notre petite routine est calée comme un coucou suisse. On se lève tôt le matin, quand il fait encore un peu frais et on prend notre petit déjeuner habituel : chapatis omelette tomates et chou. Habituel pour nous mais tout à fait inhabituel ici.. Les gens mangent leurs chapatis trempés dans un bouillon clair de viande de chèvre. On ne compte d'ailleurs plus le nombre de chèvres qu'on aura vu se faire tuer et vider juste à côté de nous. Ici, pas de barrière entre le morceau de viande dans l'assiette et le procédé qui y conduit l'animal ! 

Une fois notre petit déjeuner terminé, on roule le plus possible le matin, avant que la chaleur ne devienne trop insoutenable et que l'on se réfugie à l'ombre pour préparer une grosse salade de riz chou tomates (Le chou et la tomate sont la base de tout.. C'est à peu près les seuls légumes que l'on trouve). On a été ravis de trouver super facilement du riz en Tanzanie, ce qui était pratiquement impossible au Kenya où on ne trouvait que du maïs et de l'ugali. On a donc même arrêté de cuire notre riz sur le réchaud, comme c'était disponible partout, au même prix que le riz cru. On l'achetait directement à emporter avec un Tupperware. Ça paraît con comme ça, mais ce genre de petits détails, ça vous change une journée. 

Notre salade de riz avalée, on fait la SIESTE ! Ou alors on lit, allongés par terre, sous un arbre. On repart ensuite vers 16h et on roule jusqu'au soir où on trouve un endroit où dormir, soit un hôtel, soit un endroit où poser la tente. On dîne dans un boui boui du village : du riz et des haricots avec du chou. Et on va ensuite se coucher avec la tombée du soleil. 


En dehors des plats cités, on ne mange pas grand chose d'autre. En Europe où on a une variété alimentaire impressionnante, on imagine assez mal ce que c'est de manger tous les jours la même chose. Et c'est pourtant le quotidien des Tanzaniens qui varient chaque jour entre trois possibilités de repas : des chapatis à la soupe claire, du riz-haricots ou des frites omelettes. Ce dernier plat est d'ailleurs une spécialité tanzanienne : on appelle ça le chipsi mayai : une omelette aux frites, façon tortillas. Largement baignée dans l'huile, mais ça a le mérite de faire une alternative au riz et à l'ugali !

Les Tanzaniens ont également été les champions du "muzungu" en face de nous en nous pointant du doigt. "Muzungu" ça veut dire "le blanc" en swahili. Ce n'est pas un terme péjoratif. Et c'est sans doute le mot de swahili qu'on aura le plus entendu ! En général, les gens sont assez étonnés de nous voir, dans des petits villages de brousse, où les voitures ne passent pas souvent et où, à plus forte raison, les blancs passent encore moins souvent. Cet étonnement se traduit donc par ce qu'on pourrait traduire comme "oh un blanc !" et se répète parfois aussi souvent qu'on croise de monde ! 

 

Quelque chose qui est marrant aussi en Tanzanie, c'est l'habitude qu'a absolument tout le monde de finir les mots en "i". Alors en swahili, on n'a pas retenu grand chose. Mais en anglais, un lodge devient un "lodgi", les chips deviennent des "chipsi", egg devient "eggi", friend devient "friendi", house devient "housi".. Même good morning devient "good morningi"! On a adoré ! 


Quand on explique notre voyage, les gens sont assez dubitatifs. On nous demande souvent "mais pourquoi vous ne prenez pas le bus ?" Et la discussion se clôture généralement par "nous les Africains on ne pourrait pas faire ça". Alors on leur demande pourquoi, et leur réponse : "ben nous on serait trop fatigués" alors que souvent ces paroles sont prononcées par des gens dix fois plus musclés que nous qui portent des fagots monstrueusement lourds ou déchargent des caisses sous le soleil. D'ailleurs le cliché bien raciste selon lequel les africains sont paresseux est tellement mensonger.. Toute la journée, les gens s'affairent, dans les champs, dans les rues, dans les épiceries. Malgré le manque de moyens et de possibilités, tout le monde essaye autant que possible de tirer un peu son épingle du jeu. 


Un dernier truc qui nous a marqué en Tanzanie, c'est lorsqu'il faut commander à manger dans un boui boui, c'est toujours un grand moment. On demande à la mama s'il y a du riz. Réponse : "hiiin" (onomatopée pouvant signifier oui ou non selon la tonalité, mais on n'a pas réussi à choper le truc, on est toujours obligés de redemander). Et puis si il n'y a pas, tu demandes "alors il y a le scuma ?" "les haricots ?" "les chapatis?" et tu peux jouer longtemps aux questions réponses, mais alors JAMAIS la mama ne te fera la liste de ce qu'il y a de prêt dans les marmites ! Dernier recours, rentrer derrière les fourneaux, avec toutes ses copines mortes de rire autour, pour voir par toi même ce qu'il y a sur le feu !

Pour conclure, on a beaucoup aimé la Tanzanie. C'est un très beau pays et ses habitants sont charmants. Les Tanzaniens nous ont paru plus doux et timides que les Kenyans qui étaient parfois un peu "chauds". C'est aussi un pays très sûr et on ne s'est jamais sentis en insécurité. On a parfois souffert de la grosse chaleur, de la route et de la barrière de la langue. Mais chaque jour, les coucous, les sourires et les grands éclats de rire nous ont toujours redonné le moral.


On quitte la Tanzanie pour la Zambie, "a friendly country" comme nous l'indique le panneau à la frontière... On ne devrait pas être trop dépaysés !


Allez, on vous quitte avec quelques photos de la vie de tous les jours pour une dernière immersion dans notre quotidien. Et on vous envoie nos meilleurs vœux riches en ugali et en chapatis !


Le tailleur (avec sa machine à coudre à pédale)
Le tailleur (avec sa machine à coudre à pédale)
Le coiffeur
Le coiffeur
Le puits
Le puits

Les épiceries (toujours grillagées mais ouvertes en même temps.. il ne doit pas y avoir beaucoup de braquages !) 

Les magasins M.pesa (pour mettre de l'argent sur son téléphone)
Les magasins M.pesa (pour mettre de l'argent sur son téléphone)
Les jeux de dames (regardez les jetons, ça c'est du recyclage ludique !)
Les jeux de dames (regardez les jetons, ça c'est du recyclage ludique !)
Un autre exemple de recyclage : les chaussures en pneu. Increvables !
Un autre exemple de recyclage : les chaussures en pneu. Increvables !
Et les pauses dans les bars !
Et les pauses dans les bars !

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